El refugio Gavilan – Beginners Luck

Suite à nos deux semaines de tourisme intensif, nous nous sommes rendus à Santa Isabel pour notre premier volontariat. Arrivés à Quininde (la ville la plus prêt du village) nous nous sommes lancés à la recherche du Refugio Gavilan en suivant les précieuses indications données par Zoé, la coordinatrice Wwoofing. Nous avons d’abord pris un ranchero jusqu’à la “Y de la laguna”. Pour ceux qui ne connaissent pas, le ranchero est un transport peu commun : imaginer un camion dont la remorque a été amenagée avec des bancs en bois rudimantaires sur lesquels on entasse les passagers pour prendre les routes non-asphaltées. Après une heure de bringuebalement à bord de ce véhicule, nous sommes arrivés à la “Y” où se trouve le camion qui nous amenera à destination. On s’adresse au conducteur du camion en question qui nous assure à plusieurs reprises que nous partons d’un instant à l’autre. Deux heures plustard nous montons enfin à l’arrière du camion pour trois quart d’heure de trajet ahurissant. Le paysage est magnifique et la route est truffées de trous qui font valser le camion. Bien chahutés, nous arrivons à l’entrée du village où nous attend Don Adrian, le maître des lieux.

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Après un chaleureux accueil, nous avons découvert que Santa Isabel fait parti de ces rares endroits isolés du reste du monde. La route (uniquement praticable en 4X4) n’a que deux ans et l’électricité est arrivé cinq ans plutôt.

Nous sommes rapidement entrés dans le vif du sujet et nous avons enfilé nos bottes. Il faut savoir que chez Don Adrian c’est le pays de la boue. Nous avons donc pas regretté notre longue périgrination au sein de la capital pour trouver chaussures à notre pied ; bien que l’on aurait pu trouver très facilement une paire de bottes dans n’importe quelle “ferreteria” de campagne car un paysan sans botte ça n’existe pas. Notre premier apprentissage fut donc d’apprendre à marcher dans la boue et ce ne fut pas une mince à faire. Le premier jour nous sommes parties avec Gaby (la fille de Don Adrian) découvrir le site de Bilsa qui se trouve au bout d’un chemin très boueux comme les photos l’attestent. Au bout de deux semaines nous étions à peu près capable de marcher dans la boue en évitant les trous dans lesquelles on s’englutissait jusqu’au genoux au début du séjour.

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Les jours suivants Don Adrian nous a initié à l’usage de la machette, deuxième outil indispensable à tout équatorien qui se respecte. Avec ce long couteau, on peut tout faire : couper un arbre, désherber, nettoyer la boue sur les fesses de Léa après une chute, partager un fruit dans la fôret, dégager les chemins à la manière d’Idiana Jones, et tellement d’autres choses quand on s’appelle Don adrian. Pour des novices tel que nous, notre hôte nous a invité à une tâche simple : désherber son terrain de foot (travail qu’il donne habituellement à sa fille de 9 ans). Ce fut un bon entrainement, juste de quoi former un peu de corne sur nos mains de bébé avant de s’attaquer aux mauvaises plantes autour des arbres de cacao.

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Le troisième jour nous avons découvert son petit coin de paradis: sa forêt vierge et ses huit cascades ou plutôt neuf pour les privilégiés comme nous qui on eut l’honeur de marcher jusqu’à “La escondida”. Il y a environ 25 ans, Don Adrian a acheté pour trois fois rien un terrain magnifique pour les trois quarts occupés par une forêt vierge. Contrairement à ses voisins, il a décidé de ne pas raser les arbres dans le but de vendre le bois ou d’exploiter les terres. Il a préfèré continuer à “observer ses singes”. Pendant plusieurs années il a exploité le reste de son terrain pour produire du cacao. Après avoir convaincu sa femme, il a commencé un projet d’écoturisme pour faire partager son Eden et tenter de reforester le reste de sa ferme. Il a ralentit sa prodution de cacao pour se consacrer au salac en attendant de pouvoir vivre de son projet d’écoturisme.

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En vrai passionné, Don Adrian a passé tous son temps libre à nous faire découvrir la nature environante. Il nous a construit un observatoire dans un arbre pour que l’on puisse observer les guatusos chipper dans un régime de banane. Il nous à montrer le nid d’une famille de toucans. Sachez que neufs toucans peuvent rentrer dans un même tronc d’arbre. Il nous a amené faire une balade nocturne dans sa forêt. Il nous a fait goûter tous les fruits qui poussent sur son terrain et nous a appris à identifier tous les arbres qu’il connait. Hélas nous avons réussi à retenir que quelques un d’entre eux. En bref, il suffisait d’ouvrir les yeux pour avoir quelques choses à observer. Il faut dire aussi que notre logement était une petite maison sur caillebotis entourée d’un balcon au bordure de la forêt. Le matin quand nous nous brossions les dents on pouvait observer les singes et le soir se poser sur le balcon pour voir les toucans et les péroquets se coucher. Une très belle rencontre avec la nature, qui parfois nous a même fait un peu peur. Surtout à Paul qui a faillit marcher sur une tarentule et a surpris plusieurs bestioles, pas toujours identifiées, dans nos toilettes. La contre-partie d’une nature aussi verdoyante et luxuriante, c’est l’extrême humidité. Nous avons quelques objets qui ont moisi mais rien de grave car nous avons vite compris pourquoi toutes les affaires de la famille étaient rangées dans des sacs plastiques. Je me suis quand même demander ce que cela ferait d’ouvrir un musée dans une forêt tropicale pour conclure qu’il était probablement plus efficace de se consacrer à la conservation de la jungle.

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Le premier week-end un groupe de touriste est venu visiter la forêt. Don Adrian était fort gêné car  le samedi est le jour de récolte des salacs, son actuel gagne pain. En bon volontaire que nous sommes, nous avons proposé de faire la cueillette pendant qu’il faisait la visite. Nous sommes donc partis une journée avec Gaby faire cette tâche ingrate. En effet, le salac est peut-être le fruit le plus fastidieux à cueillir. Il pousse sur un régime au coeur d’une sorte de palmier plein d’épines grandes et dures. Une fois que tu arrives atteindre le régime, il faut que tu sortes les fruit plein de petites épines. Tous cela avec pour seules outils une machette et un gancho (bout de bois en forme de L utilisé pour ne pas se couper la main avec la machette). Après une journée de dur labeur, nous avons cueillis 11 seaux ce qui semble être une bonne récolte.

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Comme vous l’avez compris, le but de la famille Gavilanez est de convertir sa ferme en un lieu d’écotourisme. Nous avons donc passé l’essentiel de notre temps à tenter de faire progresser ce projet. Nous avons d’abord donné des leçons quotidiennes d’anglais. Ou plus exactement j’ai donné des cours d’anglais car nous avons découvert que Paul n’avait aucune patience en la matière. Puis nous avons découvert que Don Adrian et tous les membres de sa famille n’avais jamais utilisé un ordinateur. J’ai eu mes premiers soupçons quand Don Adrian m’a demandé un jour “mais enfaite c’est quoi exactement internet”. Nous avons donc profiter de notre visite en ville pour donner un cours d’initiation. En une heure de temps nous avons pu uniquement montrer comment allumer l’ordinateur, bouger la souris, ouvrir un dossier photos et entrevoir tous ce que peut offrir internet.

La deuxième semaine, Don Adrian a découvert nos talents de sculpteurs ou plutôt ceux de Paul et il nous a chargé de faire les panneaux en bois de signalisation qui baliseront son terrain et identifieront ses cascades. Nous avons abandonner la machette pour prendre le ciseau et le maillet: nous avons sculptés près de 300 lettres en une semaine.

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Pour finir ce portrait, chanceux que nous sommes, nous avons eu le droit de manger de copieux et délicieux repas préparés par la meilleure cuisinière de la région, Doña Fanny qui cuisine essentiellement avec les produits de sa ferme. Désireux de nous faire découvrir la cuisine équatorienne, nous avons mangez une dizaine de sorte de bananes cuisinées sous toutes les formes, nous avons dégusté de délicieuses soupes et biensûre nous avons mangé beaucoup de riz (même au petit dej’).

En conclusion, nous gardons de ce séjour un souvenir inoubliable et nous n’avons qu’une hate c’est de retourner au Refugio aider la famille Gavilanez.

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2 Comment

  1. Hédi says: Reply

    Le papillon de nuit me fait bien trop peur 😉
    Profitez! Bises

  2. Pascale says: Reply

    Moi c’est l’araignée !!!! Mais quel fabuleux voyage. Plein de bisous. Mounette

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